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Hausse des coûts : les matières premières plombent la reprise

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La hausse du coût des matières premières vient perturber la reprise. Baisse des productions, augmentation des besoins liés aux plans de relance français et européen, positionnement de la Chine et des Etats-Unis sur des marchés prisés, la demande explose et implique une hausse des prix significative. Une situation qui induit l’apparition de tendances spéculatives sur tous les types de marchés : du bois aux métaux, en passant par les polymères, que ce soit dans le secteur du bâtiment, de l’industrie, des transports et de la logistique. En France aussi bien qu’en Europe, la situation est extrêmement tendue. Les surcoûts commencent à se faire sentir sur la facture des consommateurs et des pénuries s’annoncent.

Selon l’Union des métiers du bois et la Fédération française du BTP, les prix de l’acier ont augmenté de 50 % depuis début 2021, le prix du cuivre a progressé de 27,9 % sur un an et de près de 10 % sur le seul mois de décembre 2020. Le prix du zinc a progressé de 22,2 % sur un an et de près de 4 % au mois de décembre 2020. Les prix des polymères flambent également notamment à cause d’une hausse du coût du pétrole brut estimée à + 105 % sur un an.

« Pour la filière métallurgique, c’est un coup dur pour la reprise post-Covid. Les coûts des matières premières ont augmenté entre 30 et 100 %. On a déjà connu des hausses sur les aciers spéciaux et élaborés, mais là, les hausses sont sur des aciers basiques. Cela touche tout le monde », relève Philippe Rascle, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie de la Loire. Il précise : « Pendant le confinement, les producteurs d’acier ont arrêté les grands fourneaux. Il faut plusieurs mois pour les relancer. De fait, la production est très insuffisante ». L’activité chinoise étant repartie avant l’économie européenne, laquelle a bénéficié de plans de relance la demande a explosé ».

Une tension venue de Chine et des USA

Les tensions entre les Américains et les Canadiens ont imposé aux Américains de s’approvisionner sur le marché européen. Avec un fort pouvoir d’achat, ils pèsent également sur la hausse des cours.

Une note réalisée par Le commerce du bois (LCB), à partir d’éléments partagés dans le cadre du Comité stratégique de la filière bois, des instances du LCB ou encore des conférences internationale indiquait au mois d’avril : « En qualité bois d’œuvre, l’on observe des hausses historiques sur le marché européen (+ 60 % entre août 2020 et janvier 2021). Sur le marché américain, sur la même période, la hausse était de 150 % avec de fortes fluctuations). Le marché chinois, avec des qualités moindres, est impacté de façon plus raisonnable par cette hausse conjoncturelle (+ 25 % sur la même période). »

 Le rapport fait aussi état d’un bilan global en 2021 qui fait apparaître une offre insuffisante de 1,9 million/m3 alors qu’en 2020, l’offre était excédentaire d’environ 1,0 million/m3. La consommation globale de bois en Europe devrait, selon les estimations, augmenter en 2021 de 90 à 92 millions de m3. Conséquence de la RE2020 notamment, la demande de bois française devrait augmenter de l’ordre de 10 % par an pendant 10 ans.

« Sur le bois, on n’a pas de délais d’approvisionnement. En septembre, je n’en aurais plus. Sur d’autres matériaux, comme les ossatures métalliques, on a été contingenté par les fournisseurs à deux semi-remorques au lieu de quatre. Ces quotas sont liés aux commandes de l’année passée », regrette Fabien Montpellier, responsable commercial pour Thomas Sograma matériaux, dans la Loire. L’entreprise applique désormais des prix moyens de stock, afin de répercuter « le moins possible » les hausse des prix aux clients, auxquels ils appliquent tout de même des quotas, notamment sur ce qui relève de l’ossature. Pour le professionnel, il est évident que certaines entreprises seront obligées de décaler leurs calendriers, voire de stopper leur activité.

Lien extérieur : https://abonne.lest-eclair.fr/id274775/article/2021-07-13/batiment-les-prix-flambentet-inquietent

..Nous espérons un retour à la normale rapidement vers début 2022 selon les informations des différents acteurs du marché du bâtiment.

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